Voici la recette du bonheur proposée par `Gustave Flaubert :
« Être bête, égoïste et avoir une bonne santé,
voilà les trois conditions voulues pour être heureux.
Mais si la première vous manque, tout est perdu. »
in lettre à Louise Colet 13 août 1846.
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Si je suis humain = le contraire de bête alors je serai toute ma vie tourmenté par le désir mimétique, l’envie, la jalousie.
Tous les mythes de création d’un groupe humain commencent par un meurtre – Caïn tue Abel, Romulus tue Rémus, etc.
Etre humain et être violent c’est la même chose.
Il n’y a que le pré-humain, la bête qui n’ait pas encore ce travers.
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Seconde condition « être égoïste ».
Flaubert observe les humains de son temps et voient combien les gens « altruistes » sont malheureux.
L’empathie est une chose terrible dans son étymologie même = souffrir la souffrance de l’autre – pathos.
Ce sera un thème important pour Nietzsche.
L’humain doit commencer par s’occuper de lui-même – de sa propre souffrance – avant d’avoir l’arrogance d’aider les autres.
C’est comme si un cul-de-jatte donnait des cours à un sprinter.
L’altruisme ne peut avoir d’efficacité que si l’on s’est d’abord occupé de soi. Il faut un « mode d’emploi de soi » d’abord.
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Une bonne santé.
Cela fait partie de « s’occuper de soi d’abord ».

En 2015, une origine majeure de l’obésité est :
– des aliments mal produits et mal transformés donc carencés
– de la palette des aliments bien trop pauvre
Flaubert observe le début de ce fléau chez les urbains riches.
Pour la carence alimentaire on regarde ici.
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Dans Madame Bovary Flaubert décrit l’épouse d’un médecin, Emma Bovary.
Emma se « nourrit » de romans à l’eau de rose qui décrivent des séducteurs, des séductions, des femmes séduites.
Elle veut imiter la vie de ces romans.
Elle finit pas se suicider.
Voir le travail de René Girard sur ce sujet sur France Culture.
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