La thérapie primale est l’exploration des traumatismes que l’individu a pu avoir autour du moment de sa naissance – avant, pendant et juste après.
Les films et écrits qui décrivent le revécu de ces souffrances – voir WikiPédia – sont totalement effrayants pour le commun des mortels.
Si une personne a expérimenté ce re-vécu de souffrance périnatale elle éclate de rire en lisant : « Cris, pleurs, appels au secours, hurlements, coups frappés sur des matelas, insultes, protestations »
Elle éclate de rire parce qu’un revécu physique de ce type est totalement intraduisible par les mots.
Le mot « cri » est un mot de spectateur, pas un mot de celui qui vit le cri.
Le mot « appel au secours » est un mot de spectateur …
Le mot « insulte » …
La thérapie primale pourrait être inscrite au Guiness des records.
C’est en effet l’approche thérapeutique sur laquelle ont été écrites le plus grand nombre de « conneries ».
Les articles WikiPédia en français et en anglais sont riches de citations de ces prétendues recherches sur la thérapies primale.
« Les chercheurs ont interrogé des thérapeutes pour leur demander ce qu’ils pensaient de la thérapie primale ».
Je propose de comparer avec la phrase : « Des experts en moulins à café ont été interrogés sur l’efficacité des fers à friser. »
En effet il se trouve qu’il existe des catégories d’événements avec souffrance pour lesquelles sont développées des catégories de thérapies pour lesquelles il existe des catégories de thérapeutes.
Il se trouve que – pour la névrose et pour le traumatisme de naissance en particulier – le meilleur thérapeute est celui qui a :
- lui-même souffert de la catégorie d’évènement avec souffrance
- exploré l’événement dans un processus thérapeutique – ici la thérapie primale, ailleurs la thérapie émotionnelle d’inspiration psychanalytique, etc.
- choisi le métier de thérapeute à partir de ces deux éléments et de l’équilibre nouveau et suffisant qu’il a trouvé
Les thérapeutes « purement théoriques » – la majorité malheureusement – n’ont aucune idée de ce qu’est prendre contact avec un événement périnatal – d’où l’intensité de la connerie quand ils en parlent.
Les thérapeutes qui ont fait l’expérience d’autres types d’événements sont plus ou moins prudents-pertinents dans leurs propos.
Dans une séance de thérapie primale il y a deux types de participants :
- celui-celle qui est parfaitement à sa place parce que lui-elle a connu un traumatisme périnatal et se trouve là en acteur
- celui-celle qui a connu d’autres types d’événements traumatisants et se trouve là en spectateur
Celui-celle qui est là en acteur a un discours sobre sur la thérapie primale : « Cela ma libéré de ce gros paquet de noeuds qui étaient dans mon corps et ma pensée suite à l’événement avec souffrance de ma naissance. » « Ma relation à moi-même et au monde a changé vers un mieux être et un mieux communiquer. »
Celui-celle qui est là en spectateur devient auteur de l’article WikiPédia et raconte la thérapie primale avec des mots fortement inadéquat !!!
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De même que les producteurs d’huile d’olive frelatée sont à éviter, les faux thérapeutes primal présentent un danger.
La thérapie primale est dangereuse pour une personne qui souffre de psychose. Cette personne peut décompenser et causer des dommages à elle-même et aux autres.
La qualification du thérapeute est en particulier de repérer les signes avant-coureurs de la décompensation.
Une personne qui souffre de « névrose ordinaire » a la capacité à se protéger, en particulier en quittant le groupe.
Afin d’assurer cette sécurité il est bon d’avoir un « thérapeute de secours » lorsque l’on commence un travail de thérapie primale.
Ce thérapeute de secours doit – bien sûr – être « positif » quant aux bienfaits potentiels de la thérapie primale.
Dans le cas de « juste indication », la thérapie primale est un espace où l’on accède « rapidement » au traumatisme périnatal.
Si l’on « traine » à être juste là en spectateur c’est que l’on s’est trompé d’espace thérapeutique.
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On peut lire le livre Le cri primal d’Arthur Janov.
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