Image 1 : Voir image 2
Une observation
C’est l’histoire d’un groupe dans lequel une partie des acteurs se dit formé à la Communication Non Violente CVN.
Dans ces prétendus non-violents on observe deux comportements :
– la violence ordinaire
– un détournement manipulatoire des techniques de CNV
Une technique de soi
On peut définir – avec Peter Sloterdijk – la CNV comme technique de soi.
On a pu parler d’auto-discipline, d’auto-éducation.
Il faut que la personne soit réceptive à une nouvelle technique de soi qui est auto-dressage.
Quelle efficacité pour la CNV ?
L’article en anglais Nonviolent Communication présente des recherches académiques sur l’efficacité de la CNV.
Pour l’utilisation de la CNV par des gens « ordinaires » on ne sait rien sur l’efficacité.
Pour l’utilisation de la CNV en milieu carcéral, etc. on observe une efficacité de la CNV.
Il semble donc que la CNV soit efficace :
– pour des personnes ayant manifesté une violence brute
– formées et encadrées par des médiateurs professionnels
– faisant l’objet d’un contrôle judiciaire
On peut parler pour ces personnes de « vide de technique de soi », vide que la CNV vient combler.
A partir du premier cas cité il semble que la CNV ne fonctionne pas :
– pour les personnes ayant un comportement composite violence + manipulation
– ayant reçu une formation trop légère
– qui ne font pas l’objet d’un suivi
On peut parler pour ces personnes d’un trop plein de dressage infantile qui a amené le développement du talent à manipuler.
La nouvelle manipulation
Le nombre de personnes prétendument formées à la CNV, à la méthode Gordon, à la sociocratie, etc. augmente.
L’animateur ou le simple participant à un projet se trouve face à des mélanges de comportements naturels + comportements acquis + manipulations.
Une manipulation courante se fait en trois temps :
– pousser l’autre à bout de diverses manières
– arriver à ce que l’autre explose
– accuser l’autre de violence
La non-violence ne s’apprend pas
Le mot « non-violence » est lui-même un non-sens.
Un comportement est toujours une action, pas une non-action !
Quel est le comportement positif de la non-violence?
Image 2 : les 4 actions de la méthode OsbD de la CNV
Critique de la méthode
O comme Observer sans évaluer
Pour pouvoir faire cela il ne faut pas être pris dans des émotions, des confusions, des conflits avec soi-même.
Seul un travail en amont sur le « fond de soi » permet un apaisement qui permet d’observer le monde et soi-même.
S comme Dire son sentiment en disant « je »
Le dressage infantile – par exemple dans l’univers catholique français du 20ième siècle – consistait souvent à (i) interdire de dire « je » (ii) interdire de dire ses sentiments.
Se déconditionner de ces interdits est un long travail en amont de libération des émotions et des sentiments.
B comme Exprimer son besoin sans parler d’action
Exemple : Dans l’univers de la foi protestante cet impératif est juste « impensable » témoignent les personnes en thérapie.
En amont, il faut se déconditionner des interdits de penser.
D comme Demander sans exiger
Soit le dressage infantile religieux ou quasi religieux a interdit de demander.
Soit le dressage n’a pas fonctionné – a fonctionné en mode inverse – et la personne exige.
Seul un travail en amont permet de dénouer cela.
Pour qui fonctionne la méthode ?
On voit donc que l’application du modèle OsbD demande un travail en amont sur les émotions et les dressages infantiles.
Donc un travail de type thérapie émotionnelle, psychanalyse, etc.
La CNV fonctionnerait ainsi pour les personnes qui ont déjà dénoué leurs blocages.
Un nouvel auto-dressage
Lorsque la personne est volontaire pour une session de CNV on peut parler d’auto-dressage.
Après avoir dénoué les dressages infantiles, la personne peut décider d’acquérir de nouveaux comportements plus efficaces :
– pour la vie avec soi-même
– pour la vie avec autrui
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