35 millions de publications – essentiellement médicales – référencées.
Massivement sous-utilisée par les médecins français, naturopathes, etc.
Les patients ne bénéficient pas des dernières découvertes !!!
Des patients qui pourraient être sauvés ne le sont pas – voir schéma en fin de document.
Accès extrêmement indigent à PubMed / MedLine pour six raisons.
1. Mal connaitre l’anglais académique – c’est le cas par des thérapeutes – médecins et non-médecins.
2. Mal connaitre de l’usage des bases de données / des langages de requête.
3. Avoir l’habitude très française d’attendre l’information par l’intermédiaire d’un organisme central – Ministère de la Santé, Académie de médecine, etc.
4. Facilité de recevoir de l’information de BigPharma
5. Faire des recherches sur Google alors que :
– une partie seulement des publications académiques est proposée par Google
– quantité d’informations-qui-semblent-sérieuses ne le sont pas nécessairement
6. En France, la réputation de PubMed MedLine est d’être la base de donnée de la Première médecine.
Or, depuis les années 1990, l’OMS a invité les chercheurs à faire des études sur la Seconde médecine.
Le plus couramment un médecin ignore totalement qu’il va trouver sur PubMed MedLine l’explication de ce que lui dit son patient : « J’utilise de l’Ubiquinol » par exemple.
De manière assez surréaliste, la France est un PAYS TRÈS ARRIÉRÉ en terme d’information sur la recherche académique en Seconde médecine.
Quatre décennies de veille
J’ai été formé à l’accès aux bases de données en 1981 à Londres.
J’ai pu ainsi suivre l’évolution de l’information sur la Seconde médecine.
Avec, par exemple, une revue académique comme Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine.
« Avant » on opposait la Première médecine basée sur la preuve « evidence based » et les pratiques de Seconde médecine dites « empiriques ».
Aujourd’hui des pratiques de la Seconde médecine rejoignent le camp des « evidence based ».
Notes
Notre article sur le glaucome – ama+
Stratégie de l’OMS pour la Seconde médecine – OMS
Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine Hindawi
Source image
Acupuncture et analgésie : Hindawi

Précisions
- Recherche documentaire spécialisée
A Il y a des milliards de pages de savoir dans les ordinateurs.
B Nettement plus de 50 % des étudiants en médecine ne maitrisent pas la recherche documentaire … encore moins sur base de donnée spécialisée !!!
Ils ne connaissent pas la recherche booléenne ! Dubourg 2011
Ils utilisent principalement Google qui n’est pas du tout l’outil qui permet de trouver la publication de recherche pertinente ET donne accès à des informations non-académiques. Dubourg 2011 Note 2
2. Maitrise de l’anglais spécialisé
Le constat de Dubourg 2011 est une méconnaissance, en particulier, des thésaurus (lexiques ordonnés) qui permettent de trouver le mot juste pour une requête. Voir Note
Plusieurs auteurs soulignent que les formations à l’anglais sont très souvent optionnelles et suivies par un petit nombre d’étudiants en médecine.
3. Des médecins sous influence
C’est une banalité de dire que les médecins sont formés par BigPharma.
Pire !
Ils sont formés par les thuriféraires d’un culte de la molécule industrielle !!!
Donc toute l’information sur la Seconde médecine – des millions d’articles académiques – échappe aux médecins français.
Qui forme les médecins français sur la Seconde médecine ?
La naturopathe vendeuse à La Vie Claire !!!
J’exagère à peine …
Note
Premier document
Allais 2009 Sondage auprès des usagers du SERVICE COMMUN DE LA DOCUMENTATION d’une faculté de médecine.
« 44,67% des sondés – les utilisateurs motivés – estiment ne pas maîtriser du tout les outils de recherche documentaire, soit quasiment la moitié des usagers. »
On imagine le pourcentage pour les non-utilisateurs non-motivés !!!
Second document
Sylvain Dubourg Maîtrise de l’information en D.E.S. de médecine générale à Nantes en 2011 : état des lieux, besoins de formation, perspectives
Comme les enseignants, beaucoup d‟internes en médecine ne considèrent les compétences informationnelles que sous la contrainte de l‟apprentissage d‟outils techniques, qu’ils rechignent à expérimenter jusqu’au moment de rédiger leur thèse, considérant jusque-là toute formation superflue, surestimant d’ailleurs leurs compétences en termes de maîtrise de l’information .
Le moteur de recherche généraliste Google était de loin le plus utilisé par les internes interrogés pour leurs recherches d‟informations médicales (87,1%) : un outil pourtant parfaitement inadapté à ce type de recherches.
L’utilisation de l’outil principal Doc’CISMeF semblait être basique, en 1 ère année : 15,8% le jugeaient “compliqué à utiliser en dehors d‟une recherche simple”.
L’interrogation “à la Google” était également privilégiée, puisque la recherche booléenne n’était maîtrisée que par 3,6% des répondants.
Quant à l’outil correspondant au portail terminologique de santé (mis à jour en mai 2011), il était parfaitement inconnu, pour 97,1% de ce même échantillon de 1 ère année.
Il permet l’exploration de plusieurs thesaurus comme le MeSH, et notamment la traduction des mots-clés en anglais, un complément très utile au maniement des bases de données anglophones (comme le MeSH bilingue de l’INSERM …

3 commentaires