Un art de la victime émissaire
« Pierre se défoule en tapant sur son punching ball.«
« Paul sort son agressivité en faisant du moto-cross. »
« Nos ancêtres expulsaient leur violence en exécutant une pucelle.«
René Girard a travaillé sur la troisième proposition à partir des découvertes des ethnologues, des paléo-anthropologues, etc.
Girard dit à juste titre qu’il n’a lui-même rien découvert ni inventé.
Le savoir peut se résumer ainsi :
– l’histoire de tout groupe humain – ethnie – commence toujours par un meurtre – Caïn tue Abel, Romulus tue Rémus, etc.
– tout groupe humain dans son état pré-tribal expulse sa violence en exécutant une victime émissaire
On trouve le mot « pré-tribal » en particulier dans Original and Tribal Minds d’Andrew Brown.
Le saut de la pucelle
Quelques sites géographiques ayant pour nom « Le saut de la pucelle » :
– Vers Rocamadour dans le Lot
– Sion Vosges
– Lac Chambon Puy de dôme
– La Grave Hautes Alpes
– Rurey Doubs
– Villards-Fontaine Côte d’or
– Les Voirons Haute-Savoie
– Plomelet Bretagne
Pour chaque site on a une légende édifiante chrétienne.
Exemple au Chambon : Une jeune bergère, pour échapper aux assiduités du seigneur, se jette du haut de l’éperon rocheux et atterrit miraculeusement indemne.
Elle se vante de son exploit au village et, devant l’incrédulité des villageois, recommence, mais cette fois s’écrase au sol.
Moralité : (i) Il arrive des miracles pour les filles vertueuses (ii) Il vaut mieux rester discrète sur les miracles
Quelle est la vraie histoire commune à tous les Sauts de la Pucelle ?
C’est l’histoire d’un groupe pré-tribal hyper violent – comme toutes les tribus premières.
Quand la violence risque d’amener les membres à s’entretuer alors se déclenche un « réflexe ».
Cet automatisme fait qu’un membre du groupe – de préférence un puceau ou une pucelle – est pris comme victime émissaire.
La tribu se met en rond autour de la pucelle, hurle en tapant sur des bouts de bois jusqu’à ce que la pucelle saute de la falaise.
Image 2 : Une falaise pour pucelle émissaire Source Université Clermont-Ferrand
Un mensonge Français
Article WikiPédia « Sacrifice humain » : L’usage des sacrifices humains chez les Gaulois est attesté par le géographe grec Strabon : « Ils ne sacrifiaient jamais sans qu’un druide fût présent. On cite aussi plusieurs formes de sacrifices humains chez eux : par exemple, on tuait certaines victimes à coups de flèches, ou on les crucifiait dans les temples, ou encore on confectionnait une effigie géante de paille et de bois, et après avoir jeté dedans des bestiaux et des animaux sauvages de tout genre et des hommes, ils en faisaient un holocauste. «
On trouve en ligne quantité d’affirmations comme quoi les Gaulois ne pratiquaient pas de sacrifices humains.
Mensonge n° 2
Il y a quatre manières de commettre un meurtre :
– par accident de voiture
– par un autre moyen que la voiture – arme à feu, etc.
– par accident de voiture suicidaire – meurtre de soi
– par autre type de suicide
« Tout le monde » te dira que le lieu de la violence, l’endroit où il ne vaut mieux pas habiter c’est :
– le quartier « étranger » de la ville
– la rue
Or les études sérieuses montre que l’on meurt plus – addition des 4 modes ci-dessus – dans les petits villages de campagne que dans les villes.
Relation entre les mensonges 1 & 2
Le mensonge n’° 1 (que la pucelle victime émissaire n’existe pas en Gaule) :
– est dit par des Français chrétiens et autres
– affirme que la violence extrême existe chez les autres mais pas chez soi
– prétend qu’en Gaule l’on n’exerce pas la violence sur des victimes émissaires
Le mensonge n° 2 (à propos du lieu des violences) :
– est dit par certains médias et les partis d’extrême droite
– affirme que la violence n’est pas chez les blancs des campagnes
– soutient que la violence est chez les bronzés des villes
Points communs entre les deux mensonges :
– les Gaulois, Français, blancs sont supérieurs en humanité
– la violence est le fait des méchants – le seigneur qui veut violer la pucelle / le casseur bronzé – et pas le fait de toute la tribu
La majorité des meurtres et suicides se produisent dans les cadres :
– de la passion à deux
– des rivalités familiales
– des conflits de voisinage, d’entreprise, etc.
– des luttes entre bandes
Ce n’est pas l’autre différent qui me tue mais le proche, le même.
Un aveuglement généralisé
Dans le hall de chaque entreprise, de chaque administration, de chaque association de chaque église il devrait y avoir un panneau :
– ici vivent des humains normalement violents
– ici on a une charte de prévention de la violence
– ici les méthodes contre la violence font l’objet d’une certification ISO XX- 1234567
Y-a-t-il un seul groupe humain qui ait cette pratique ?
Il n’y a donc rien d’écrit mais également dans le discours oral le problème est rarement posé en ces termes.
.
.
.
3 commentaires