Les Ménines de Velasquez ouvrent l’ouvrage Les mots et les choses dans lequel …
… Foucault décrit la psychanalyse comme principe d’inquiétude pour les Sciences humaines.
Des modules de psychanalyse dedans et dehors la science
Le module de la psychanalyse « l’être humain parle et agit sous la forte influence de son inconscient » est-il de la science, est-il DANS la science ?
Combien de modules de la psychanalyse ont-ils les mêmes caractéristiques que des modules de sciences de l’humain ?
Ce que je souligne ici c’est qu’une part des modules de la psychanalyse sont « dans la science » tandis que d’autres …
D’autres modules de la psychanalyse regardent le monde, regardent la civilisation, la culture, la société, la science, l’éthique, etc.
Ces modules sont des observateurs « en DEHORS de la science, etc. «
Parler de LA Psychanalyse comme s’il n’y avait pas ce dedans et ce dehors est parfaitement insensé !!!
Je dois impérativement préciser si je parle de la psychanalyse dedans ou de la psychanalyse dehors !
Et nombre de critiques ne s’empêchent pas de tenir des propos parfaitement insensés !
La psychanalyse d’hier et la psychanalyse de demain
Lorsque la psychanalyse observe le fond de la nature humaine, elle dit des choses « pour longtemps ».
Lorsque la psychanalyse observe l’humain-dans-un-contexte, elle dit des choses pour un temps et pour un lieu.
Dans les années 1920-30, Alfred Korzybski observe que le monde va de plus en plus vite.
Par conséquent, il faut impérativement DATER les textes.
Freud – 1900 – produit la première topique : Inconscient, Préconscient, Conscient.
Freud – 1920 – produit la seconde topique : Ça, Moi, Surmoi.
Parler de Freud sans ajouter l’indexation de temps n’a aucun sens !!!
Il y a autant de psychanalyses que de psychanalystes !
Bien évidemment, tous les psychanalyste adhèrent à quelques fondamentaux de la modélisation de la pensée humaine – les topiques, par exemple, et à quelques fondamentaux de la pratique – écoute, respect, etc.
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Marseille, Grenoble, Lyon, Paris, l’est, l’ouest …
J’ai habité un certain nombre de villes et travaillé avec un certain nombre de psychanalystes et de praticiens articulés aux modèles de la psychanalytique.
Idem en Europe et aux USA.
Je retiens comme auteurs inspirants une quarantaine de psychanalystes.
Ceux dont les noms sont suivis d’une * ont émigré aux USA ou ailleurs.
Autrichiens : Alfred Adler, Bruno Bettelheim *, Otto Fenichel, George Frankel *, Freud & fille, Mélanie Klein *, Heinz Kohut *Otto Rank, Wilhelm Reich *, Theodor Reik
Hongrois : Franz Alexander *, Michael Balint *, Georges Devereux *, Sandor Ferenczi, René Spitz
Allemand : Karl Abraham, Lou Andreas-Salome, Erik Erikson *, Erich Fromm *,
Américain : James J. Putnam, Harold Searles, Harry S. Sullivan
Britannique : Wilfred Bion, Ernest Jones, Donald Winnicott
Suisse : Georg Groddeck, Carl Gustav Jung
Pologne : Alice Miller
Belgique : Maud Mannoni
Et, bien sûr, une dizaine de psychanalystes français.
Seuls ceux qui ne disent rien ne disent pas de conneries
On peut être un psychanalyste génial et … dire des conneries !
On pourrait même dire que le génie est un terreau propice à l’erreur.
Critiquer telle « envolée extrême » de Lacan sans dire son génie, telle « fausse piste » de Bettelheim sans dire sa créativité, telle turpitude de Reich sans souligner son apport, est profondément malhonnête pour l’auditeur.
Si l’on ne devait enseigner que les auteurs parfaits, les amphithéâtres seraient des lieux de silence absolu !
La psychanalyse a été et reste une révolution
Sinon, pourquoi créerait-elle autant d’émoi, de malaise, d’agressivité, de dénigrement stupide ?
Autant de silence gêné aussi.
« La parole du sujet est unique » « L’écoute du sujet est unique » « L’articulation du client et de l’analyste est unique et complexe » autant de théorèmes de la psychanalyse qui sont absolument insupportables !!!
C’est tellement plus simple de dire « les femmes », « les vieux », « les prolétaires », « les maniaco-dépressifs », etc.
Dire l’unique, décrire l’unique, cela veut dire TRAVAILLER beaucoup.
La paresse intellectuelle se porte bien !
La gauche la plus bête et la psychanalyse la plus maladroite
Avoir une éthique, un projet de libération du genre humain, etc. ne suffit pas !
Les Français se piquent de rhétorique mais ne lisent pas Cicéron.
Ils se piquent de cartésianisme et ont lu le Second principe de la Méthode – deux lignes – sur les milliers de pages de Descartes.
Les Français pro-psychanalyse se battent contre le cognitivisme et le comportementalisme avec un cure dent !!!
L’art de la guerre enseigne qu’il faut d’abord connaître l’adversaire.
Les Français n’ont pas lu l’art de la guerre !
Ils n’ont lu ni le cognitivisme ni le comportementalisme et n’ont pas joué avec ChatGPT.
Et pourtant ils en parlent !!!
Une nouvelle psychanalyse pour chaque génération
Dire que les jeunes qui vont utiliser ChatGPT auront un NOUVEAU cerveau et faire, avec les mêmes jeunes, de la VIEILLE psychanalyse est un oxymore !
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Le corps en 2023 n’a pas grand chose à voir avec le corps en 1898 !
Le jeune client du psychanalyste doit pouvoir danser sur le divan – où quelque chose du genre …
Pilule miracle et psychanalyse
Côté charcheurs, la quête de la pilule miracle a remplacé la quête-conquête de l’ouest.
Côté patient, c’est tellement plus simple de prendre un anti-inflammatoire que de prendre un bain thermal de Salmanoff.
On va finir perclus de rhumatismes, passer des décennies dans l’impotence mais on n’y pense pas.
C’est complètement fou !
Le Français se battent pour une vieillesse confortable et laissent « pourrir » leur organisme !
Les Français refusent de survivre !
Sur la base de données PubMed/MedLine il y a des centaines d’analyses de cas de patients qui ont miraculeusement survécu à une tumeur ou une leucémie – ils ont été déclarés incurables un jour et, dix ans plus tard, vingt ans plus tard, ils sont en pleine santé.
Comme dit, le chercheur … cherche … la pilule miracle qui a sauvé le survivant.
Déception !
Tous les survivants ont sauvé leur peau grâce à une approche à 11 facteurs que je nomme Médecine intégrée cartésienne.
La comparaison avec la psychanalyse saute aux yeux : plusieurs axes, chaque patient travaille à SA manière sur chaque axe, etc.
Un axe commun : c’est le patient qui décide de sauver sa peau, pas le praticien qui veut le sauver « au delà ».
Un axe commun : c’est le patient qui est le pilote, à chaque instant il écoute son intuition pour savoir ce qui est bon pour lui.
Un axe commun : défaire des noeuds dans son corps et dans sa pensée.
Un axe commun : se construire, se re-construire.
Un axe commun : s’inscrire dans une culture avec ses rituels.
Un axe commun : mettre en doute les discours des Pères et trouver sa voie unique.
Un axe commun : être accompagné.
Sauver sa peau et faire un travail avec analyste, ces deux dynamiques ont BEAUCOUP en commun !!!
Alors quand Pierre me dit que la psychanalyse ne sert à rien … que se bourrer de chimie anti … c’est tellement mieux !
Quand Paulette me dit que la psychanalyse est toxique …
C’est sûr que devenir vraiment vivant n’est pas facile à vivre, ni pour soi ni pour les autres !!!
Devenir un vieux con – une vieille conne – qui répète à l’infini les mêmes choses, c’est tellement plus charmant !!!
La lumière de la psychanalyse
La lumière de la religion
« Tu vas mourir un jour et tout va bien se passer ! » me disent le roi de la résurrection ou le prince de la réincarnation.
La lumière du créationnisme
« Tu es né de la cuisse de Jupiter ! » me disait ma Grand-Mère.
C’est moins compliqué que Chordata 500 millions d’années, Tetrapoda 350 d’années, Therapsida 272 millions d’années, etc.
Grâce à ces lumières, l’humains peut se rassurer : « La religion est l’opium du peuple ! » qu’il disait l’autre.
On parle du Siècle des Lumières pour désigner une période où les lumières de la religion ne suffisent plus.
Dès 1809, un périodique anglais fait remarquer qu’on entre dans « l’âge des encyclopédies ».
Mais la lutte entre religion et savoir positif (Foucault) fait rage.
Nietzsche écrit à sa soeur très religieuse et très antisémite :
Dans notre effort que cherchons-nous ? Le repos, le bonheur {proposés par la religion}?
Non, rien que la vérité, tout effrayante et mauvaise qu’elle puisse être.
Freud et d’autres penseurs autour de lui lisent Nietzsche.
Ils deviennent chercheurs de vérité.
La froideur de la psychanalyse
Le temps passe.
Peter Sloterdijk observe que, dans les congrès de science, on vit froid et on s’enflamme.
Autrement dit, la science a pris des caractéristiques de la religion de la soeur de Nietzsche.
Vivre froid sous opium idéologique. S’enflammer contre l’Autre.
Certes, certains grands diseurs de la psychanalyse n’ont pas lu Sloterdijk.
Leur discours enflammé cache leur impossibilité à s’approcher de l’autre.
Mais la psychanalyse c’est aussi une multitude d’acteurs de terrain à la besogne chaude et à la pensée tranchante !
Le bon sceptique c’est celui qui teste
Petit détour par une métaphore-qui-enseigne.
Avec l’aventure du présent site et de ses plantes-miracles, je suis l’objet d’un intérêt intense des sceptiques qui vivent froid.
C’est l’histoire d’un ami nommé Jean-Michel.
Pour Jean-Michel, pas question d’essayer quoi que ce soit de thérapeutique qui vienne de la nature !
Ce sont ses propres mots !
Pas question d’essayer l’Ashwagandha ! Quelle trahison !
Jean-Michel m’explique qu’il ne peut trahir son credo sceptique.
Jean-Michel ne sait pas qu’il y a deux religions sceptiques !!!
La froide – la sienne – et la chaude – la mienne, moi qui vit chaud, très chaud.
Ce qui veut dire, parfois, prendre des risques en utilisant une plante pour se soigner.
Paroles de sceptique froid qui n’a pas peur de l’oxymore :
Tes plantes c’est du placebo ET je ne prendrai pas le risque de l’essayer !
Fin de métaphore
Paroles de sceptique froid qui n’a pas peur de l’oxymore :
La psychanalyse n’a aucune action ET je ne l’essaierai surtout pas, de peur de me brûler !!!
Voir une sélection de concepts de la psychanalyse
P.S. : En amont de la présente inspiration.
Cette vidéo où des psychanalystes soulignent les maladresses de communication des institutions psychanalytiques
Agora mundi 